dimanche 31 janvier 2016

Potosi et ses mines

Après nos trois jours dans le salar d'Uyuni, nous avons passé 3-4 jours à Potosi. A 4070m d'altitude, la ville de 160 000 habitants aujoud'hui est un passage indispensable d'après les boliviens pour l'histoire du pays.

En bref, la ville située au pied du Cerro Rico s'est développée grâce à la découverte de filons d'argent dans les années 1520. Les colons ont alors exploité les indigènes dans les mines ainsi que pour la fabrication de la monnaie espagnole. Plusieurs millions d'individus ont péri en raison des conditions de travail horribles.

Impossible d'ajouter des photos dans le blog à cause d'une connexion internet dégueu, donc cliquez sur les liens, les commentaires sous les photos racontent le plus intéressant...

Pour suivre notre parcours dans la ville coloniale cliquez ici

Réticents pour la visite de la mine, nous nous sommes laissés convaincre par l'office du tourisme et les agences touristiques. Pour quelques photos cliquez ici.

lundi 25 janvier 2016

3 jours autour d'Uyuni

La compagnie Estrella del Sur vient nous chercher à l'auberge dimanche 17 janvier à 7h30 pour trois jours autour du Salar D'Uyuni.
Passage à la frontière au niveau du Paso Jama vers 8h30 du matin (enfin 7h30 heure bolivienne), où l'on prend le petit déjeuner, puis on échange le minibus pour un Land Cruiser.
Camp de base
Toujours en compagnie de Claire, Clélia et Sarah, on accueille un autre français, Antoine qui partagera le 4x4 avec nous durant ces trois jours. Une belle équipe est en train de se former. Pauvre Limber, notre chauffeur qui ne parle pas un mot de français et à qui on n'ose pas traduire toutes nos conneries.
On ne va pas vous raconter l'excursion en détail, le mieux c'est de regarder les photos en cliquant ici. 
La première journée est relativement courte mais nous permet de nous acclimater à l'altitude, les feuilles de coca aidant. On est loin de la cocaïne, un bon café est plus excitant !

Les pistes sont accidentées, mais à 7 dans le Land Cruiser, on a de la place, et notre chauffeur connaît son métier. Finalement, ça secoue moins que certains bus !
Laguna blanca... Vue sous un autre angle elle est blanche !
Notre mascotte pour ces 3 jours
Vue depuis les thermes ; baignade à 40° !
Champ de geysers
sur la route...
En attendant le spectacle du coucher de soleil, on s'installe au bord de la laguna colorada pour tester notre palette de crayons de couleurs. Les filles sortent leurs aquarelles.
Y'a  2 flamands  roses qui se sont échappées du groupe !


Le lendemain la journée est bien chargée, de même que le ciel d'ailleurs. Mais par chance les éclairs sont loins. Les paysages plus beaux les uns que les autres se succèdent. Sans parler des couleurs notamment au niveau de la montagne aux 7 couleurs.
Lever de soleil sur la Laguna Colorada
L'arbre de pierre, formé par les vents de sable

La fine équipe
Viscacha, un lapin local visiblement habitué à manger dans la main des touristes
Laguna Honda

Far west !
On dort dans un hôtel de sel aux portes du Salar la deuxième nuit. Les briques et le ciment sont remplacés par du sel.
L'intérieur de l'hotel de sel
Pour notre 3ème et dernier jour, Limber nous lève à 4h30 afin qu'on puisse admirer l' almanecer (lever du soleil) sur le Salar d'Uyuni. Dur dur mais le spectacle est époustouflant: la pluie a laissé sur le salar une petite couche d'eau dans laquelle se reflètent les nuages, le paysage et les splendides couleurs du lever de soleil. Encore une occasion de faire plein de photos, plus ou moins sérieuses !






Le midi sur l'isla Incahuasi, on chemine parmi les cactus. Cette petite île au milieu du Salar en offre une belle vue. Elle constituait une étape de voyage pour les indigènes se rendant à Uyuni pour vendre leur récolte de quinoa depuis la vallée de Lipez.


Encore quelques délires photos sur le salar avec nos compères :



Notre dernière étape sera le cimetière des trains. La vapeur demandant beaucoup d'eau et de bois dans cette région aride, elle fut remplacée par le diesel, et les locos abandonnées dans le désert. Il ne reste aujourd'hui que les morceaux trop lourds pour être récupérés. On peut s'imaginer dans le far West et courir sur le toit des trains.

Et nous voilà rendus à Uyuni en début d'après-midi. Petite ville en plein désert, entourée d'arbustes de toutes les couleurs avec leurs sacs plastiques en guise de feuilles, elle ne donne pas envie de s'éterniser. C'est là que nous abandonnons Claire, Clélia, Antoine et Sarah qui vont directement à Sucre. Quant à nous, nous faisons une escale à Potosí.
Ces trois jours étaient magiques, entre l'équipe délirante que nous avons formé, les paysages à couper le souffle, sans oublier notre chauffeur qui s'est armé de patiente pour nous supporter et a tout fait pour nous combler.
Ça n'est pas de tout repos: 3 jours de 4x4, pas d'eau chaude dans la première auberge, mais ça en vaut la peine. Pour les voyageurs, nous recommandons fortement l'agence Estrella del Sur: notre chauffeur était adorable, il n'y a rien à redire sur l'excursion, et la nourriture est bonne.
Pour repartir d'Uyuni, une manifestation bloque la route principale. Notre bus fait un énorme détour par des pistes (9h au lieu de 3). Pour Sucre, les copains doivent prendre un taxi jusqu'au blocage, puis marcher pour récupérer leur bus de l'autre côté du blocus… Apparemment c'est habituel !

samedi 23 janvier 2016

Dans le désert d'Atacama

Il a plu dans le désert d'Atacama fin 2015, ça arrive une fois tous les 50 ans et ça fait fleurir le désert. Mais on arrive trop tard pour en profiter. Tant pis, il y a pas mal d'autres choses à voir.
Mercredi 13 janvier, après 24 heures de bus, on arrive vers minuit à San Pedro de Atacama. Malgré la trentaine de coups de fil passés avant de partir, on n'avait pas réussi à réserver une auberge à un prix correct, et la plupart des campings ne répondaient pas.
En descendant du bus, un gars avec des dreadlocks nous aborde pour proposer son auberge. 30000 pesos chiliens (40e) pour une chambre double avec Sdb partagée, pas le moins cher mais toujours mieux que ce qu'on avait trouvé.
On arrive à Prehispánico (368 rue Lascar), une jolie auberge qui vient d'ouvrir, constituée de quelques cases en pierre, adobe et chaume. On y fait la connaissance de Claire, Clélia et Sarah, qui viennent juste d'arriver également. On fera les excursions avec elles, c'est plus sympa et ça permet de baisser les prix.
Bienvenue au Prehispanico
Le lendemain matin, on discute un moment avec Béatrice, qui loge à l'auberge. On met un moment à comprendre ce qu'elle veut et propose, parce qu'elle parle sans vraiment écouter. Elle est guide et/ou interprète pour des tours privés, ce qui ne colle pas trop avec notre budget, mais elle nous recommande quelques agences de voyage qu'elle connaît. Ce qui ne nous empêchera pas d'en voir d'autres…
  
San Pedro de Atacama, 2400 mètres d'altitude, était autrefois une oasis, escale pour les caravanes qui faisaient la liaison entre les Andes et la mer. Aujourd'hui, c'est une base touristique vers le désert et la Bolivie. Ça ne l'empêche pas de garder quelques belles constructions anciennes en pierre et torchis.
Au final, on a oublié de prendre des photos de San Pedro, et d'aller visiter l'église, très belle paraît-il.
Le temps de faire quelques courses, un tour des agences de voyage, de chercher des retours sur les agences sur internet, de décider ce qu'on fera les jours suivants, et de louer des vélos, il est 17h quand on part en direction de la vallée de la Lune.
Vallée de la Lune (photos ici)
 
Une trentaine de km de vélo aller-retour, pour se promener dans une gorge puis grimper en haut d'une colline pour admirer le coucher du soleil. Les paysages sont magnifiques, les couleurs changent au fur et à mesure. Pour les moins sportifs, ça se fait aussi en minibus, mais le vélo permet de s'éloigner un peu de la foule.
Après un petit sprint pour une photo au retardateur, et la grimpette sur la colline du coucher de soleil, on se rend bien compte qu'à 2500 mètres, il y a moins d'oxygène.





De retour à San Pedro, on se pose chez Lola, un restau bar karaoke où on peut se remettre de nos émotions devant un verre en se faisant parfois détruire les oreilles par certains chanteurs peu talentueux !
Excursion Lagunas Altiplanicas (photos ici) 
Le lendemain, le minibus de l'agence Terra Extreme nous emmène voir les Lagunas Altiplanicas de Miñiques et Miscanti, l'occasion de voir des vigognes. De la même famille que les lamas, on n'a jamais réussi à les domestiquer, et elles ont failli disparaître, tuées pour leur laine.

On est maintenant à 3500 mètres environ, au repos on ne sent pas grand chose, mais on perd vite l'envie de courir !
Puis on a admiré les flamands roses et quelques autres oiseaux dans le salar d'Atacama.
Gare au soleil dans le salar !
Enfin, un arrêt à Socaire permet de voir sa jolie église, en pierre et torchis, et qui a conservé un peu de bois de cactus.
Porte en bois de cactus


Excursion laguna Cejar (dans le salar) (photos ici) 
L'après midi, direction la Laguna Cejar, un lac salé alimenté par une source souterraine, qui crée une petite oasis. Comme il est sacré pour les Atacameños, on se baigne dans un petit lac à côté. Alimenté lui aussi par une source souterraine, il est à une vingtaine de degrés, et à peu près 2 fois moins salé que la Mer Morte.

Les fesses remontent systématiquement à la surface, difficile de nager et l'eau pique les yeux, plutôt marrant.

 
Après une bonne douche pour enlever la croûte de sel, l'arrêt suivant est aux Ojos del Salar (yeux du salar), 2 bassins formés par la nappe phréatique. Dans un des deux, on peut sauter. Les plus courageux, dont nous faisons partie, osent un plongeon ou plutôt un saut.
Avec le son, ça fait "wazzzaaa"
Puis on nous emmène voir le coucher de soleil sur la Laguna Tebinquinche, un verre de Pisco Sour à la main.
Excursion Geysers d'El Tatio (photos ici) 
Debout très tôt, pour le minibus qui nous ramasse à 4h30, vivent les vacances ! Les cahots ne nous empêchent pas de nous rendormir dans le bus… On arrive aux geysers au lever du soleil, pour avoir des belles couleurs et beaucoup de vapeur. A 4300 mètres d'altitude, il fait dans les -5 degrés, mais on est couverts en conséquence !
Une bonne doudoune, meilleure amie du voyageur à cette altitude !
Le champ géothermique est impressionnant par sa taille et par les panaches de vapeur, mais il est moins intimidant que les geysers islandais par exemple, il est bouillonnant sans faire de grosses projections. Cependant, il ne faut pas sous-estimer les risques: quelques personnes sont mortes brûlées, après être passés à travers la croûte en sortant des zones balisées…

Ces  jolies couleurs sont des bactéries !

Au petit dej, on ressent l'altitude, on s'essouffle en mangeant… D'ailleurs, pour le petit déjeuner, Terra Extreme ne se moque pas de nous !
Après manger, il faut du courage pour se déshabiller avec une température ambiante à peine positive, mais les eaux thermales font du bien ! Baignade à une bonne trentaine de degrés…
Sur le chemin du retour, on fait quelques arrêts pour observer oiseaux, canyon, église. Et le village de Machuca, où tous les bus débarquent en même temps, à une heure où tous les habitants se sont évidemment cachés, sauf celui qui vend des mini brochettes de lama au prix d'un maxi kebab. Ambiance entre le morbide et le Disneyland qui nous a laissés perplexes !

Machuca... Regardez les bus au fond...
L'après midi à San Pedro, on ne fait pas grand chose, on est plusieurs à avoir mal au crâne avec l'altitude: on est presque montés au Mont Blanc en bus ! Tant pis pour le vélo à la vallée de la Muerte qui était prévu.

En fin d'après midi, Cristian, qui tient l'auberge, nous a invités à passer voir la maison dôme qu'il construit avec son copain Fernando. La structure est un polyèdre en bois, et sera recouverte de torchis. A San Pedro, il pleut 50 mm par an, pas de problème d'étanchéité !
Ça donne un volume intérieur très sympa, qui restera une seule grande pièce avec mezzanine, la Sdb étant à l'extérieur.



Cristian a fait une formation et déjà participé à la construction de quelques dômes. Le Chili essaye de développer ce mode de construction, on a vu quelques maisons et pas mal de barnums en dôme.

Et pour finir la soirée en beauté, on fait une mega pizza tous ensemble dans le four à bois de Cristian. Mais mollo sur l'excellent vin chilien, ça fait pas bon ménage avec l'altitude: le lendemain on part pour la Bolivie, excursion de 3 jours au Sud d'Uyuni, au-dessus des 4000 mètres…
Buen provecho !
On a un peu regretté de ne pas avoir loué de voiture: contrairement à ce que dit notre Lonely Planet, pas besoin d'un 4x4, les pistes de toutes ces excursions sont en bon état, on a pris bien pire à Bariloche et Chiloé. Les excursions en bus sont un peu plus pressées, tous en même temps au même endroit, et on ne peut pas rester dormir dans les villages. C'est aussi un beau pays à voir à moto, avec de bons pneus.

Pour ceux qui voudraient avoir une idée des prix :
excursions + entrée des sites
ça peut varier un peu suivant la qualité de l'agence et le nombre de personnes